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Judo : Harel : « On ne décide pas à ma place »
L’éclosion de Morgane Ribout aurait pu la pousser à mettre un terme à sa carrière. Non, Barbara Harel continue.
La fée Morgane l’a mise au placard. De la faute d’une jeune blonde peroxydée de 21 ans, Barbara Harel a vécu les derniers championnats du Monde de Rotterdam, de son salon. La mésaventure de la native des Sorinières aurait pu s’arrêter là mais sa jeune coéquipière de l’INSEP, Morgane Ribout, a fait sensation en montant sur la plus haute marche du podium des moins de 57kg. « Entendre cette Marseillaise après laquelle on court depuis des années… Ce n’est pas un moment facile à passer. Heureusement, j’étais chez ma soeur, à Mouilleron-le-Captif, entourée de mes petites nièces qui sont à cent lieues de tout ça. »

À 31 ans, Barbara Harel aurait pu mettre le clignotant et se dire que la place était prise pour un bon bout de temps. « Non, c’est reparti pour un tour », clame la sociétaire de l’US Orléans. « Je sais que les compteurs ne sont pas remis à zéro, je sais qu’elle ne sera pas facile à déloger mais ce serait trop simple d’arrêter. Je me donne une année pour voir. On ne décide pas à ma place. J’ai envie d’arrêter avec une médaille mondiale. »

Les règlements pourraient venir prêter main-forte aux bonnes intentions de Barbara Harel. Jusqu’ici, championnats du Monde et d’Europe étaient limités à un représentant par nation. « Un deuxième titulaire va être autorisé en fonction de son classement mondial. Il existe donc une chance, maintenant il y a pas mal de monde au portillon, notamment des jeunes. Je vais devoir démontrer que j’ai encore ma place. » Rentrer au ranking (classement), marquer des points dans des tournois secondaires, c’est le chemin de croix qui s’offre à la Nantaise de coeur. « Depuis cette année, les tournois World Cup sont ouverts aux clubs. » C’est donc sous la bannière d’Orléans et non de l’équipe de France qu’elle se rend ce week-end à Minsk (Biélorussie) avant d’enchaîner dans une semaine avec la défense du titre européen par équipes dans le Loiret. « Depuis juillet, j’ai beaucoup travaillé les prises dans les jambes, seulement les nouveaux règlements vont purement et simplement les interdire. C’est le propre du sportif de savoir s’adapter. »

Ouest-France

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