article championnat de France 1ere division : "Baptiste Leroy, comme Rocky"

Baptiste Leroy a décroché dimanche son troisième titre de champion de France en battant le Niçois Julien Ottaviani en finale des moins de 60 kilos (photo Maxppp/Le Parisien/Guy Gios)


Baptiste Leroy est devenu dimanche champion de France pour la troisième fois de sa carrière. Une performance inespérée pour le Havrais qui partage désormais sa vie entre Clermont et Paris pour des raisons professionnelles.
«Je suis un peu comme Rocky ! » Baptiste Leroy n’est pas peu fier de sa performance de dimanche à Coubertin. Privé d’entraînement depuis le mois de septembre et sa nomination comme conseiller technique régional stagiaire au comité d’Auvergne, le Havrais s’est alors lancé à cœur perdu dans l’aventure des championnats de France 1re division à partir des vacances de Noël : « J’ai passé un coup de fil à un ami pour faire office de sparring-partner, puis je me suis lancé dans un gros travail physique tout en reprenant les bases du judo… » Résultat : il perd presque dix kilos en quelque cinq semaines. Le reste, c’est l’expérience qui parle : « C’est clair qu’à 32 ans on n’aborde pas une telle échéance comme quand on est junior. A mon réveil dimanche à 4 heures du matin, j’étais encore au-dessus des 60 kilos. Mais là j’ai géré sans m’affoler, avec un bon footing qui m’a permis d’atteindre le poids demandé une demi-heure avant la pesée. » Du travail d’orfèvre.
Ensuite Baptiste Leroy a géré « tranquillement » sa journée, utilisant au maximum le travail au sol, sa technique préférée. Et au bout une sacrée récompense : son troisième titre de champion de France après ceux de 1997 et 2003 ; sa sixième médaille consécutive, sa huitième chez les seniors. Rien que ça !
L’électron libre du judo national comme il aime se présenter, n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’il lui était arrivé pareille aventure en 2004 pour une 3e place à l’arrivée.

Son exploit de dimanche, douze ans après ses débuts en seniors, a provoqué une avalanche de mots de félicitations chez ses collègues judokas, de quoi conforter le sociétaire de Levallois, qui s’entraîne en marge des structures nationales depuis huit ans.

Baptiste Leroy attend maintenant la parution de la sélection française pour le Tournoi de Paris-Bercy les 7 et 8 février prochains, une date à part dans le calendrier du judo international auquel tout champion de France se doit d’être invité. L’occasion pour le volontaire haut-normand de poursuivre en beauté sa riche et longue carrière.
Pascal Dorier

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.