US Orléans judo à trente ans

L’US Orléans judo a trente ans et toutes ses dans

1986 : ils ont fait chavirer de bonheur le palais des sports d’Orléans. Laurent Del Colombo, Fabien Canu, Marc Alexandre, Marc Delvingt et François Fournier (de gauche à droite) conservent une Coupe d’Europe des clubs que l’US Orléans aura remportée cinq fois.

L’US Orléans Judo vient de fêter ses trente ans. Elle peut se targuer de 8 médailles olympiques, 9 Coupes d’Europe, 25 médailles mondiales et 26 titres de champion d’Europe…

Il est de ces clubs qui marquent à jamais l’histoire de leur sport. L’US Orléans Judo fait partie de ceux-là. Sans l’USO, le judo français ne serait pas tout à fait ce qu’il est devenu aujourd’hui…

Née de la fusion entre le Central Judo Orléans et le Judo Kodokan, l’US Orléans a fourni moult champions, moult projets précurseurs aussi. Elle a permis à la ville d’Orléans d’être reconnue comme la Mecque du judo. L’une de ces chapelles comme l’ont été ou le sont encore Limoges pour le basket-ball, Ivry-sur-Seine pour le handball, Beauvais pour le triathlon, Guingamp pour le football, Cannes pour le volley-ball… Sans ce pari qui a uni dans la même aventure Gérard Gainier, Yves Delvingt, Frédéric Sanchis et Jean-Claude Rousseau, orphelins de leur professeur charismatique Jean-Paul Le Sanquer, parti un beau jour de 1977 sans trop d’explication, l’US Orléans Judo ne fêterait pas cette année ses trente ans.

Derrière un palmarès vertigineux, une aventure humaine

Trente ans au cours desquels les judokas orléanais ont récolté 8 médailles olympiques, 25 médailles mondiales, 26 titres de champion d’Europe, 9 sacres en Coupe d’Europe des clubs. Qui dit mieux ? La lecture du palmarès donne le vertige. Mais l’US Orléans Judo ne s’est pas imposée dans le paysage sportif français que pour sa seule écurie de champions, son nombre impressionnant de ceintures noires et des dans qui vont avec. Ses idées novatrices ont contribué aussi à lui tailler une renommée mondiale.

C’est, par exemple, en 1989, la création de l’école technique, une structure accueillant de jeunes judokas dont le dossier scolaire ne les autorise pas à intégrer les sections sports-études classiques. Cette formation à la carte qui donne la part belle à la pratique sportive voit dans ses rangs éclore de futurs grands champions : Céline Lebrun et Tony Rodriguez pour ne citer qu’eux.

« Parti de presque rien »

En 1990, les dirigeants de l’USO décident de monter un match historique contre la sélection nationale du Japon. Victoire d’Orléans 6-2. Mais le club orléanais avait déjà fait ses preuves en matière d’organisation : les tours de Coupe d’Europe étaient devenus de véritables spectacles dans un palais des sports chaud bouillant.

Fin septembre, l’US Orléans Judo avait invité tous ses anciens champions pour fêter en grande pompe ses trente ans. Fabien Canu, triple champion d’Europe (1987, 1988 et 1989) et double champion du monde (1987 et 1989) en était. « Et avec un grand plaisir. Je suis tellement attaché à ce club. » Aujourd’hui directeur de la préparation olympique, il est toujours licencié à l’US Orléans, lui le Normand, natif de Saint-Valéry-en-Caux, formé au judo à Alençon. « Mais Orléans reste le club de mon coeur. J’y connais encore pas mal de gens comme Yves Delvingt et Olivier Depierre. Et d’y avoir été licencié m’a aidé à grandir. »
Au-delà des épopées en Coupes d’Europe, Fabien Canu retient avant tout aujourd’hui l’aventure humaine. « Ce club est parti de presque rien. Mais son état d’esprit, sa volonté d’innover sans cesse, sa politique de projets l’ont imposé comme le plus grand club de judo de France. » Joyeux anniversaire.

Christine Broudic

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