Judo: Teddy Riner a encore faim..
par Chrystel Boulet-Euchin
PARIS (Reuters) – A 20 ans, il compte déjà trois titres de champion du monde de judo et un complexe sportif porte son nom mais Teddy Riner en veut encore plus, à commencer par un titre olympique.
Samedi dernier, il a assisté à Lesquin, dans le Nord, à l’inauguration du complexe Teddy Riner, comme une nouvelle ligne à son palmarès déjà riche.
« Quand j’ai vu mon nom sur le bâtiment, je suis resté bouche bée, stupéfait. J’ai regardé mon père et lui aussi était bouche bée. C’est super, j’avais la tête dans les étoiles », a raconté à Reuters le jeune prodige du judo français, qui a décroché son premier titre mondial chez les seniors alors qu’il était encore juniors en 2007.
« C’est beau, ça va avec le palmarès. Je compare ça à un titre car c’est tellement énorme ».
Champion du monde des lourds en 2007 et 2009, champion du monde toutes catégories en 2008 et médaillé de bronze aux Jeux de Pékin la même année, Teddy Riner vise bien évidemment le titre olympique à Londres, en 2012.
D’ici là, d’autres titres mondiaux seront mis en jeu et de nouveaux succès pourraient lui permettre de se faire un palmarès plus important que celui de David Douillet, quadruple champion du monde et double champion olympique, auquel il n’aime pas être comparé.
« Moi, j’ai déjà fait tout ça à 20 ans. Lui, à cet âge, n’avait rien gagné. J’ai déjà fait tout ça mais je ne dirais pas que c’est mieux que lui », affirme le jeune homme, qui doit encore patienter deux ans et demi avant d’aller chercher le titre olympique à Londres.
SUPPORTER DU PSG
Difficile de trouver la motivation en attendant l’échéance ? « Non, sur chaque compétition où je me présente, c’est pour aller chercher la plus belle des médailles mais évidemment, les Jeux, c’est l’objectif », répond-il.
Et s’il devait décrocher le titre en 2012, poursuivrait-il sa carrière qui sera déjà bien longue au plus haut niveau ?
« Je n’y ai jamais pensé, c’est dur de répondre. Mais oui, je continuerai, je pense. »
Teddy Riner, inconditionnel supporter du Paris Saint-Germain, a pratiqué de nombreux sports lorsqu’il était plus jeune et garde des amis dans toutes les disciplines.
On le retrouve d’ailleurs sur tous les terrains, comme lors de la finale de Gaël Monfils au Master Series de Paris-Bercy en novembre ou lors du retour sur le ring du boxeur Jean-Marc Mormeck la semaine dernière.
« Tous les événements sportifs où il y a de l’enjeu, je suis là. Mormeck, je l’ai connu en 2007 et on est resté en contact. Gaël, c’est mon pote. Il y a Lilian Thuram aussi qui est un peu mon père spirituel, et Patrick Vieira », dit le champion, qui est également lié à l’humoriste et comédien Titoff et au slameur Grand Corps Malade.
« Mais mon plus grand pote, c’est Mamadou Sakho, qui joue au PSG. Quand on goûte à Paris, on y reste. J’ai aussi des copains dans le rugby. Je m’entends bien avec tout le monde, je ne suis pas compliqué. »
Malgré son palmarès, Teddy Riner est en effet resté un garçon bien, simple et quand on lui demande ce qu’il voudrait que l’on retienne de lui, la réponse est simple, comme lui.
« J’aimerais bien que les gens m’aiment pour ce que je suis et pas pour ce que j’ai fait. Je fais les mêmes choses qu’avant d’être champion du monde. Je suis accessible », dit-il.
Edité par Patrick Vignal