jeudi 3 septembre 2009 / source : IJF
A l’occasion des championnats du monde de Rotterdam, l’IJF a annoncé que l’organisation des prochains championnats du monde juniors était confiée à la France, et que de nouvelles mesures seraient testées, dont l’interdiction d’attaquer aux jambes.
Les mondes juniors à Coubertin
C’est finalement la France qui organisera les prochains championnats du monde juniors, initialement prévus en Grèce, du 22 au 25 octobre 2009. Le stade Pierre de Coubertin, lieu mythique du judo français, accueillera les 400 judokas, représentant 105 pays, qualifiés pour ce rendez-vous planétaire. La Fédération internationale de Judo a en effet décidé de retirer l’organisation de cette compétition à la ville d’Athènes, pour l’accorder à Paris. Ce choix est motivé par le prix des chambres d’hôtel de la capitale grecque et par la distance importante séparant les délégations du lieu de compétition.
La fin programmée des attaques aux jambes
Ces championnats du monde serviront de test à une nouvelle mesure d’arbitrage :
– Toutes les techniques en dessous de la ceinture seront interdites. Tout athlète qui tentera de saisir la jambe de l’adversaire sera puni d’une shido (première fois). Si une nouvelle tentative se produit, il sera banni du combat (hansokumake) et la victoire sera accordée à l’opposant. Seules les techniques utilisant la jambe contre la jambe seront autorisées, ou si la saisie avec la main sur la jambe est la continuation d’une technique (exemple: o-uchi-gari).
‘Nous ne voulons pas que notre sport soit assimilé à d’autres arts martiaux. Le judo est le judo, et l’IJF veut un retour au vrai judo ‘, explique le chef de la Commission d’Arbitrage, M. Juan Carlos Barcos. «Quelques techniques vont peut-être disparaître suite à cette décision, mais d’un autre côté, nous allons assister au retour d’autres techniques qui avaient disparues en raison de l’attitude cassée des combattants. »
Si ce changement est approuvé par la Commission d’arbitrage de l’IJF, qui va également consulter les entraîneurs et les athlètes, elle deviendra la règle pour toutes les compétitions officielles. Ainsi l’IJF souhaite s’éloigner de la lutte et du sambo, pour assurer l’avenir olympique du judo.
Moins d’arbitres, plus de technologie
La Commission d’Arbitrage a également annoncé qu’une nouvelle étape allait être franchie pour moderniser et professionnaliser le judo : l’utilisation d’un seul arbitre par tapis (au lieu de trois) sera également testée pendant le mondial junior. « Cette initiative vise à améliorer la qualité du niveau de l’arbitrage. Il est plus facile de trouver 20 bons arbitres et de travailler à mieux les préparer et améliorer leurs compétences que d’avoir 40 arbitres au même niveau en une seule fois », explique le chef de la Commission d’Arbitrage. « Mais ils ne doivent pas être laissés seuls sur le tapis. La technologie sera utilisée, plus encore qu’elle ne l’est aujourd’hui, pour les aider à prendre leurs décisions et éviter les erreurs. La commission d’arbitrage de l’IJF continuera d’enregistrer tous les combats en direct et elle pourra les rejouer autant de fois que cela est nécessaire pour clarifier les doutes. Nous utilisons actuellement le visionnage vidéo comme un dispositif d’aide en cas de décisions difficiles. À l’avenir, les arbitres seront reliés à la table et nous pourrons communiquer avec eux immédiatement en cas de besoin », poursuit M. Barcos. «Notre objectif est de rendre le judo plus professionnelle et l’arbitrage doit être d’un niveau très élevé ‘, conclu le directeur Head.